Vassily Kandinsky – Akzent in rosa – 1926
Mon nom est Kévin Smith, ceci est mon premier voyage à travers l'espace dans un de ces gigantesques croiseurs interstellaires. Cela fait plus de trois jours que les membres de l'équipage ont disparu... Et de manières plus que suspecte !
Depuis le jour fatidique de leur enlèvement, j’entends des bruits, des cliquetis précipités dans les tuyauteries, des respirations rauques, comme essoufflées...
15 décembre de l'an 2095,
Les cliquetis, à l'instar des respirations, vont en crescendo, je commence à paniquer. Je me crée un abri de fortune à l'aide de quelques caisses trainant ici et la dans la salle des machines.
16 décembre de l'an 2095,
J'ai fouillé toutes les réserves du vaisseau, mais rien n'y fait, il faut se rendre à l'évidence.. Je n'ai plus de vivres! J'ai du terminer les dernières boites de conserves il y a quelques heures.
J'ai faim...
17 décembre de l'an 2095,
Mon ventre est torturé par la faim... Tandis que je cherche des ressource en vain, un son strident me parvient de derrière, la porte s'ouvre dans un grand fracas et dans l'ombre de l'interstice, j'aperçois deux yeux brillant et rouge comme des braises tout juste sorties du feu. Je sors mon arme de service et … DRIIIIIING!!!
Kévin il est sept heures ! Bouge tes fesses tu dois aller à l'école.
Florian Gilon
Jean Le Moal – Jardin – 1965-1966
Ils ont l’air méchant et sont rouges feu.
Je ressors d’un bond, les pieds dans l’eau et je m’enfuis.
Le lendemain, avec un peu d’hésitation, je décide de revenir découvrir un petit bout de terre encore presque inexploré.
Cette fois-ci, je me trouve face à un combat de cerfs bruns ; ne sachant que faire, je m’accroupis en boule et me cache derrière le peu de végétation restante.
Le 3ème jour, la terre se remue de plus en plus et les animaux commencent à bouger d’un coin à l’autre ; ils deviennent tous fou.
Voilà que je me perds ; je ne retrouve plus mon chemin, la terre a tremblé.
Ce n’est que le début d’une longue période.
Arrivée à mon 4ème jour d’exploration solitaire, c’est la fin du monde qui explose !
Emilie Wiame
Pablo Picasso – Minotaure – 1928
J’ai été les aider alors que tu me l’avais pourtant interdit.
J’ai donné un coup de bélier dans la porte enflammée qui m’a éjecté et moi, l’homme taureau, quand je me suis levé tout s’était envolé, même toi, mon ami le yéti
Charles Capelle
Georges Rouault – Squelette – 1926
Megan Laurent
laboratoire n°512b. Message instantané.
Bonjour, je me nomme Emerdon et viens de l’ère 3048 de la galaxie Sitine.
Si vous lisez ce message, c’est que vous avez découvert le code de notre invention. Félicitations!
Ce qui se trouve devant vos yeux est la plus incroyable des machines créées jusqu’à notre ère, il s’agit du « dénidateur ». Le dénidateur consiste à indiquer tous les évènements importants que, vous les terriens, avez vécus et aurez à vivre.
Il indique la date, l’heure précise, ainsi que les coordonnées géographiques du lieu où se déroulera le fait.
Mais tout d’abord, afin de comprendre l’avenir de votre planète, il faudrait répondre à tous les mystères que son passé vous cache.
Pour y parvenir, veuillez vous placer à 75° vers la gauche de l’engin et fixez le néon central. Les images de la vie des dinosaures, des hommes préhistoriques et de leurs descendants défileront. Pour accélérer, fixez le néon droit et revenez immédiatement sur le néon de gauche. Pour revenir en arrière, effectuez la démarche inverse.
Faites attention car dès à présent, vous devrez assurer l’avenir de votre planète grâce au dénidateur, protéger les terriens en leur cachant l’existence de l’engin. Si quelqu’un d’autre découvre le code, l’autodestruction se fera, coupant alors définitivement l’accès au tunnel, votre seul moyen de parvenir jusqu’à notre planète afin de sauver votre espèce du réchauffement climatique, en 2033.
D’ici là bon vent à vous, Cher Terrien.
Emerdon.
KUPKA – AUTOUR D’UN POINT - 1920/1930
Bercée par le bruit des vagues, je m’endormis. Soudainement, je fus réveillée par un bruit étrange. Tirée de mes rêves, je tentai d’ouvrir mes paupières lourdes et, les yeux mi-clos, je fus prise de panique lorsque j’aperçus, à quelques mètres de moi, une mer totalement déchaînée. Le vent balayait les palmiers, les vagues dévoraient le sable et au loin, un tourbillon était en train de se former, qui allait certainement d’une minute à l’autre tout emporter sur son passage …
Jeanne GODEAU
Delaunay Robert - Rythme, joie de vivre – 1930
Je pars en mer avec mon bateau, j’espère être rentré pour ce soir.
Samedi, 17 heures :
Je n’ai plus d’essence, et mon bidon est vide. Je viens de m’échouer sur une île qui à première vue est déserte.
Samedi, 22 heures :
Comme je n’ai pas prévu cet incident, je n’ai pas apporté à manger ni de couverture. J’ai faim et le froid.
Dimanche, 8 heures :
J’ai été réveillé par le bruit étrange venant de la terre. Je pars explorer l’île.
Dimanche, 10 heures :
Incroyable, l’île est tout à fait ronde et est composé de sorte de bande de couleurs. On dirait du sable.
Dimanche, 11 heures :
Comme j’avais faim, j’ai essayé de me trouver à manger et par hasard, j’ai découvert que l’île était faite de mini-smarties. Je n’en reviens pas, moi qui avais faim hier, il suffisait de baisser les yeux pour trouver un véritable trésor. Comme quoi, ce que l’on cherche se trouve souvent sous nos yeux.
Dimanche 15 heures :
Je faisais une sieste lorsque le même bruit que cette nuit m’est parvenu aux oreilles. Je pense que l’île est vivante, je vais voir cela. Si je ne reviens pas, ne soyez pas triste car j’aurais vécu une fin heureuse.
Maxence Delannoy