Le 29 septembre 1940, je suis monté dans un bus qui m’a conduit dans un endroit que je ne connaissais pas, dont je n’avais jamais entendu parler. C’était un grand bâtiment, avec une large cour, le tout étant entouré de fils barbelés. Il y avait déjà énormément de monde, des juifs en majorité. Dans les « chambres », les corps étaient empilés les uns sur les autres, on ne distinguait même plus les têtes ! Je suis resté là longtemps, me demandant ce qu’il m’arrivait. L’hygiène n’y était pas, la joie de vivre encore moins. Une semaine après mon arrivée, je faisais déjà partie de ces corps empilés, et plus personne n’entendit jamais parler de moi.
Thaïs Crèvecoeur.
Thaïs Crèvecoeur.
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