Quand tu t'assieds sur moi
C'est vrai, j'avoue quand les projecteurs et la lumière se ferment, j'ai peur.
J'ai pourtant tout ce qu'il faut autour de moi : la rampe, la scène, les escaliers, les coulisses.
J'ai également le reste de pop-corns que les gens m'ont laissés. Je devrais être heureux et pourtant; il y a comme un sentiment de manque. Le personne que j'aime n'est plus là. Je ne connais pourtant pas son nom ; Je ne l'ai jamais su, mais voilà quelques années qu'elle vient chaque samedi soir et qu'elle demande le siège numéro 3. Elle s'y installe, sans savoir que c'est moi, C'est moi, retenant mon souffle, les accoudoirs battent à 100 à l'heure, C'est mon cœur.
Sybille Jadoul
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