Denis Brihat - Autoportrait- 1981

J’étais partie faire une croisière, mais une grande tempête renversa le bateau et j’ai émergé quelques heures plus tard sur une petite île, où je me suis réfugiée.
Il faisait noir et je me suis donc installée pour la nuit, mais pendant que je me fabriquais un petit abris, j’aperçus une ombre étrange.
Le lendemain, en voulant ouvrir une moule, les extrémités de mes ongles, vernis d’un rouge vif, se sont cassés.
Quinze jours plus tard, ils n’avaient même pas repoussé d’un millimètre ! Cela me paraissant étrange, je mis une lotion pour les ongles. Mais cela ne servit à rien puisqu’ils restèrent minuscules.
J’ai donc décidé de mener ma petite enquête, et c’est comme ça que j’ai enfin découvert le coupable.
L’ombre que j’avais vue le premier jour appartenait à un habitant de cette île.
C’était lui qui venait chaque nuit, pour me couper le bout des ongles.
Il m’avoua qu’il faisait ça pour fabriquer une potion dont lui seul connaissait la recette, mais il ne voulut pas m’en dire l’usage.

Justine Dufrasne

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