Yves Klein - Monochrome bleu - 1960

Une couleur. Profonde, absolue et sans limite. La nuit, le fond des mers, la couleur d’yeux qu’on n’oubliera jamais de par leur rareté.
Rêche, elle paraît pourtant douce comme le velours au coup d’œil.
Je m’y perds. Tellement succin, et malgré tout si recherché. Une couleur toute simple, toute seule, exposée dans un musée, sans complexe.
Cette œuvre me fait penser aux robes bleu foncées des reines, princesses et comtesses d’autrefois. La belle bourgeoisie…
La reproduction de septante pourcents de la planète bleue, si je dois absolument donner des chiffres.
Il n’y a plus parlant que cette représentation, c’est clair à mes yeux.
J’ai d’ailleurs l’impression qu’il y en a deux qui me fixent intensément à travers le tableau…
Soudain, quelqu’un me plonge dans la nuit de ce tableau que j’avais imaginée, me noie dans la mer que j’avais redoutée, et me pousse à me perdre encore et encore, sans relâche, entre les lignes que cet artiste a peintes pour nous amener à lire entre elles.
Mais un inconnu arrive et m’apostrophe. Il me dit qu’il est interdit de toucher aux œuvres, je ne comprends pas ce qu’il veut dire, est-ce une œuvre ? Point un monde ? Ce gars me déplaît. Mais soudain je comprends. Je suis à Paris, à Beaubourg, devant une peinture.
Suis-je en train de divaguer sur la feuille que je vais devoir rendre à mes profs ? Je me dois de remercier cet homme, qui a mis fin au tourment que la toile a provoqué en moi.
Merci, je dois partir, adieu.

Clémence Dawagne

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